Joana Vasconcelos, artiste portugaise, s'expose du 19 juin au 30 septembre 2012 au Château de Versailles tout comme Jeff Koons ou Takashi Murakami ou encore Xavier Veilhan et Bernar Venet, il y a quelques mois ou quelques années.
Ses œuvres monumentales sont des éléments simples (chaussures, théières, etc.) magnifiés et fabriqués à base d'objets de la vie courantes. L'artiste oppose attributs et artisanats de réputations féminines (broderie, boucles d'oreilles, guirlandes, fleurs, etc.) à des figures viriles ou simplement fortes... La femme doit être maitresse de maison, soumise et séductrice à la fois: c'est un stéréotype que Vasconcelos construit avec
efficacité en percutant matériaux et formes finies. Mais cela ne reste-t-il pas de l'ordre du stéréotype?
"Gardes", Crédit photo : ©AFP / Kenzo Trouillard |
Une image vaut mieux qu'un long discours:
Cœurs suspendus dans la Galerie de Glaces, faits de couverts rouges en plastiques |
Tous les lieux mythiques du château et du parc ont été investis et s'en trouvent ainsi métamorphosés.Est-ce loufoque? Provocateur? Peut-être ou surement, puisque l'une de ces œuvres proposée ici mais présentée pour la première fois à la biennale 2005 de Venise, a été "refusée". Celle qui est le symbole le plus fort et le plus évident de la condition féminine est un lustre immense fait de tampons hygiéniques: "la Fiancée". Le "Centquatre" est devenu pour l'occasion le "salon du refusé"! C'est peut-être cette œuvre qui est la plus évidente et la plus simple. Faut-il recréer un "Salon des refusé"?
"La Fiancée". Crédit photo : Luís Vasconcelos / © Unidade Infinita Projectos |
- Joana Vasconcelos, Versailles, du 19 juin au 30 septembre 2012
- « A Noiva » de Joana Vasconcelos au Centquatre, du 5 juillet au 18 septembre 2012 (Paris 19e)
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