mardi 21 février 2012

Tu aimeras le cinéma israélien!

Allez, parmis tous mes penchants caricaturaux, j'en assume encore un: j'aime le cinoche israélien...

Comment commence-t-on à voir du cinéma israélien?
Parce qu'un jour on tombe sur un film poétique, un film drôle et subtil qui s'appelle La Visite de la Fanfare

(2007) de Eran Kolirin, qui filme très bien la banlieue dortoir (j'avoue, j'ai un diplôme d'architecte).
Les acteurs attachants jouent bien, parlent de la vie et sont dans des situations qui vous touchent, vous rappellent votre propre sort ou votre propre vie. Je ne suis pas juive, je n'ai pas grandi au Moyen-Orient, mais finalement le poids de la culture comme celui de l'éducation ou de la religion peuvent être vécus de la même manière. Chacun dans ses propres proportions.

Pourquoi s'attache-t-on au cinéma israélien?
Parce qu'un jour dans un film on croise Ronit Elkabetz, sublime actrice israélienne qui peut tout jouer de la jeune fille aguicheuse à votre grand-mère et sera toujours crédible.


Parce qu'un jour on voit un magnifique paysage de Cisjordanie avec des citronniers et une veuve têtue qui s'accroche à ce qui fait sa vie.
Les Citronniers (2008) d'Eran Riklis, est une histoire d'injustice qui est le prétexte d'une belle rencontre et d'images délicates. Le cinéma israélien est souvent introspectif et critique sur sa propre société.

Comment tombe-t-on dans l’addiction au cinéma israélien?
la très belle affiche de Tu n'aimeras point
Parce que le cinéma israélien est divers dans ses supports mais toujours ancré dans la réalité. Dynamique et soutenu par une politique volontariste, il est prolixe et s'exporte bien car souvent en co-production étrangère. Tout cela fait autant de raisons de trouver son bonheur parmi la production de l'état hébreu. Je vous souhaite de voir Tu n'aimeras point (2009) de Haim Tabakman ou les Sept 7 jours (2008) de Ronit Elkabetz (encore elle) et son frère, Shlomi Elkabetz. Le premier aborde le sujet de l'homosexualité dans une communauté intégriste de Jérusalem. Le second est un huit-clos familial autour du deuil de sept jours imposé par la tradition lors du décès de l'un des membres.
Ces films prennent le temps. Prendre le temps sans avoir l'impression de s'ennuyer ou de faire du sur-place, quel luxe. Et on prend le temps de mesurer les tensions, de mesurer les chagrins, de mesurer les joies, les désirs et les plaisirs.
Et c'est là qu'on est foutu! On aime, on en redemande, je suis accro!

Juste une petite liste non exhaustive de mes préférés à ajouter à ceux cités ci-dessus:
- Les méduses (2007) d'Etgar Keret et Shira Geffen,
- Valse avec Bachir (2009) d'Ari Folman,
- The Bubble (2006) d'Eytan Fox,
... et bien sur les films d'Amos Gitaï.

J'ai de la chance, il m'en reste tant à voir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire