dimanche 23 octobre 2011

Photomaton is not dead !


… Et on ne l’arrêtera pas de si tôt. Voici pourquoi.
Le photomaton nait au début du siècle à New-York. La cabine se développe chez nous avec les années 50. Toujours présente, pas loin de chez soi, pratique, peu onéreuse, pour une pose souvent coincée, elle est toujours  fidèle au poste ( !). Pendant des années elle rend de loyales photos qu’il ne faut surtout pas rater; parce qu’on ne va pas remettre éternellement 10fr dans la machine sous prétexte qu’on ne regarde pas devant nous. C’était avant les images numériques !
Ce n’est surement pas la seule trouvaille historique, mais notons qu’à la fin des années 1970, le génialissime Roland Topor crée les Topor-matons. Ce sont de courtes histoires en quatre cases évidemment.
On peut penser que c’est Amélie Poulain en 2001, qui nous redonne le goût de ces petites photos de qualité médiocre qui ont pourtant figés toutes nos inventions et intensions capillaires depuis notre plus tendre enfance. Amélie surfe sur le rétro et nous rappelle que tout un monde peut être inventé dans cette géniale machine.

Mais non, avant elle, il semble une fois de plus que ce soit les japonais qui en relancent l’engouement dès 1995 avec les Purikura (Print Club). C’est d’ailleurs une marque déposée tout comme Photomaton est le nom d’une entreprise surement leader sur le marché. Les Purikura, très populaires, pullulent dans les salles d’arcades asiatiques. On y trouve même des accessoires pour des mises en scènes dont seuls les nippons ou les taïwannais ont le secret. Et pour cela bien sur, les cabines sont bien faites ; on peut s’y installer à 8 ! On doit pouvoir en trouver sur Paris…
Les photos du photomaton, c’est terriblement Rétro (encore un!). Au courant des années 2000, Raynal Pellicer, lui consacre plusieurs ouvrages aux éditions  La Martinière ; Photobooth, Photomaton ou encore Présumés Coupables.

Et pour la vraie vie, il existe un site recensant les points d’installation près de chez vous : http://www.photomaton.fr/localiser.html.
En 2010, le Palais de Tokyo, installe dans son hall un photomaton dans lequel vous pouviez vous faire tirer le portrait de manière vintage pour 2€. Mis en place de manière éphémère, je ne sais pas si l’appareil est aujourd’hui à Londres ou à Berlin.
Je passe l’application pour iPhone, que j’ai fièrement utilisée au moins 2 fois, pour finir par la rétrograder en 4eme écran! et j'arrive à la publicité !

En juin de cette année, le très créatif et très controversé Karl Lagerfeld a réalisé une belle campagne Chanel. La série des clichés est réalisée dans un photomaton ! C’est Karl qui shoote et c’est Carine Roitfeld qui assure le stylisme. C’est presque du réchauffé, mais ça raconte encore quelque chose et c’est beau. Après le Rétro, le photomaton devient Rock voire Punk !

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